FAQ sur le contrôle des systèmes de détection d’alarme incendie par Certinergie

Votre système de détection et d’alarme incendie joue un rôle essentiel dans la détection, la localisation et le signalement d’un début d’incendie. Un système de détection incendie a pour objectif de déceler et de signaler le plus tôt possible les prémices d’un sinistre pour en limiter l’impact. Les détecteurs automatiques reposent sur différentes technologies qui permettent de rechercher un ou plusieurs phénomènes liés à un départ de feu : fumée, flamme, chaleur, gaz de combustion. Le système, le cas échéant, peut aussi être amené à « agir » sur le feu aux moyens d’asservissements connectés et commander, par exemple, une porte coupe-feu, la mise en marche d’un système d’extinction, etc.

Un contrôle incendie est une évaluation des installations et des équipements de détection d’incendie visant à s’assurer qu’ils fonctionnent correctement et sont conformes aux normes en vigueur.

Il faut distinguer deux types de contrôle incendie :

  • Le contrôle de réception : contrôle effectué après la mise en service d’une nouvelle installation.
  • Le contrôle périodique : contrôle réalisé à intervalles réguliers suivant la prescription appliquée les années suivant la réception.

Il est essentiel que l’installation de détection incendie soit contrôlée lors de sa mise en service et soumise ensuite à un contrôle périodique tous les trois ans selon la NBN S 21-100(-1). Mais d’autres prescriptions peuvent exiger des contrôles plus rapprochés (AGW pour les maisons de repos, AR 79 pour les hôpitaux). Remarque : des plans d’évacuation et des procédures adaptées sont souvent nécessaires.

Il faut différencier les réceptions des travaux (provisoire ou définitive) de la réception par Organisme de Contrôle conformément aux textes de lois et aux normes applicables, telles que la NBN S21-100(-1). À ne pas confondre avec une réception « en bon fonctionnement » qui ne garantit pas une conformité incendie.

En matière de système de détection d’incendie, il existe 3 types de contrôles :

  1. le contrôle d’essai fonctionnel
  2. le contrôle suivant l’ancienne norme (de 1986 à 2015)
  3. le contrôle suivant la nouvelle norme (de 2015 à nos jours)

Les ECS se distinguent en deux catégories : Les centrales conventionnelles et les centrales adressables :

Le système est dit de type « conventionnel » lorsque la détection se fait au niveau de l’ensemble d’une boucle d’organes de détection.

Il est « adressable » si, sur une même boucle, il y a identification et localisation de zones distinctes de détection composées de 1 ou plusieurs organe(s) de détection. Exemple : dans un bâtiment, on considère qu’un étage est couvert par une boucle. Dans le cas d’un système conventionnel, l’ECS pourra uniquement détecter le feu sur l’étage, sans plus de précision. Dans le cas d’un système adressable, si on considère que, sur la boucle, chaque pièce correspond à une zone, on pourra alors, au niveau de l’ECS, identifier la pièce dans laquelle l’incendie s’est déclaré.

Pas forcément, cela dépend de l’analyse de risque (nouvelle norme) ou du choix du client / du type de bâtiment (ancienne norme et bon fonctionnement). Il existe différents niveaux de surveillance :

  1. Surveillance totale : surveillance de toutes les parties d’un ouvrage ;
  2. Surveillance partielle : surveillance d’un ou plusieurs compartiments résistants au feu d’un ouvrage ;
  3. Surveillance des voies d’évacuation : surveillance limitée permettant d’assurer l’utilisation des voies d’évacuation avant qu’elles ne soient envahies par des flammes ou des fumées ;
  4. Surveillance locale : surveillance d’un dispositif ou d’une fonction spécifique d’un ouvrage (autre que les voies d’évacuation) ne couvrant pas nécessairement l’intégralité d’un compartiment résistant au feu ;
  5. Surveillance d’un équipement : surveillance d’un appareillage ou d’un équipement spécifique ;
  6. Surveillance non automatique : surveillance par déclencheurs manuels.

Non, les normes et les contrôles sont adaptés aux deux types de centrales existantes. Nos contrôleurs effectuent les vérifications, mesures et tests appropriés aux deux types.

La liste des documents varie suivant le type de contrôles incendie:

Documents à fournir pour les contrôles NBN S21-100-1 (nouvelle norme à partir du 19/11/2015):

  • Plans de compartimentage résistant au feu
  • Plans de l’ouvrage (as-built)
  • Les références des exigences réglementaires
  • Plans de l’installation / implantation y compris répétiteurs optiques
  • Schémas unifilaires / schémas bloc
  • Plans des zones d’alarmes et de détections
  • Plans des chemins de câbles
  • Listes circuits vitaux
  • Fiches techniques câbles, fixations, supports, resserrages…
  • Liste des facteurs d’influences externes (RGIE)
  • Justificatif du choix des équipements et câblages en fonction des influences externes
  • Zones ATEX : plans et calculs
  • Schémas réseau TCP/IP
  • Analyse de risque et niveau de surveillance
  • Nature des combustibles (classes feux)
  • Instructions d’utilisation client dans sa langue
  • Instructions de maintenance (mode test)
  • Procédure d’évacuation / procédure en cas d’incendie affichée sur l’ECS
  • Registre de maintenance complété
  • Calcul de l’autonomie des batteries (réalisé le jour du contrôle)
  • Présence du marquage CE sur tous les composants
  • Fiches techniques EN 54 et EN 54-13
  • Check-list de l’installateur (M.E.S, documents de réceptions)
  • Grille des asservissements causes/effets
  • Descriptif choix des équipements pour BP
  • Conditions particulières
  • Liste des lieux à risques particuliers
  • Dossier des cas d’exception
  • Liste des voies de transmission (câblages)
  • Liste des locaux avec composants installés (détecteurs, BP, sirènes (adresses + textes))
  • Le rapport de conformité (contrôle initial)
  • Les précédents rapports d’inspections (entretien installateur et contrôle organisme agréé)

Documents à fournir pour les contrôles incendie NBN S21-100 (ancienne norme avant le 19/11/2015):

  • Plans de l’installation / implantation y compris répétiteurs optiques
  • Instructions d’utilisation client dans sa langue
  • Instructions de maintenance (mode test)
  • Procédure d’évacuation / procédure en cas d’incendie affichée sur l’ECS
  • Registre de maintenance complété
  • Calcul de l’autonomie des batteries (réalisé le jour du contrôle)
  • Liste des locaux avec composants installés (détecteurs, BP, sirènes (adresses + textes))
  • Le rapport de conformité (contrôle initial)
  • Les précédents rapports d’inspections (entretien installateur et contrôle organisme agréé)

Documents à fournir pour les contrôles incendie de bon fonctionnement (hors normes):

  • Plans de l’installation / implantation y compris répétiteurs optiques
  • Instructions d’utilisation client dans sa langue
  • Instructions de maintenance (mode test)
  • Procédure d’évacuation / procédure en cas d’incendie affichée sur l’ECS
  • Registre de maintenance complété
  • Si le client les possède (non obligatoire) : Le rapport de conformité (contrôle initial) et les précédents rapports d’inspections (entretien installateur et contrôle organisme agréé)

Seules les entreprises spécialisées (installateurs et contrôleurs) peuvent tester les installations de détection d’incendie. Les systèmes de détection d’incendie doivent être testés régulièrement en utilisant des procédures spécifiques imposées par les fabricants et la norme. Les tests comprennent la simulation d’un incendie, par le biais de tests de détecteurs de fumée et de chaleur de manière locale via un équipement spécifique. Des simulations de fumée grandeur nature peuvent aussi être réalisées (foyer type).

Un plan d’évacuation efficace doit inclure des itinéraires clairs vers les sorties de secours, fléchés à l’aide de pictogrammes, un éclairage de secours des voies d’évacuation, des zones de rassemblement désignées, et des instructions claires pour le personnel sur les procédures à suivre en cas d’incendie.

Oui, la visite de l’entreprise spécialisée est une obligation pour la maintenance du système. L’organisme de contrôle n’effectue pas de maintenance, mais seulement des contrôles de conformité. Les deux types de contrôles sont liés.

Les travaux de construction peuvent introduire des risques supplémentaires. Lors de modifications importantes des systèmes de détection incendie, un recontrôle est imposé par la norme.

Les systèmes d’alarme connectés offrent une réponse plus rapide, une surveillance continue et la possibilité de recevoir des alertes à distance, ce qui améliore la sécurité globale. Mais surtout, les services de secours externes peuvent être avertis automatiquement lors d’un déclenchement de l’alarme incendie.

Le personnel doit être formé en interne sur l’utilisation des équipements de sécurité incendie, les procédures d’évacuation, et les mesures à prendre en cas d’incendie. Des exercices d’évacuation réguliers sont également recommandés.

Une non-conformité entraînera une conclusion négative. Une remarque n’est pas une non-conformité, mais une invitation à solutionner un problème. Un conseil est une suggestion qui n’est pas toujours en rapport direct avec le contrôle.

Suivant le type de non-conformités, le client peut les solutionner lui-même, par exemple :

Étiquette de repérage manquante, détecteur mal fixé, local ECS encombré.

Pour d’autres, le passage de l’installateur est nécessaire, par exemple : Détecteur défectueux, problème de communications dans les boucles, programmation à revoir.

Oui, les sirènes doivent être testées le jour du contrôle, le contrôleur préviendra avant de faire retentir le signal. Si une transmission est présente, les pompiers seront appelés, mais l’agent, avant d’effectuer le test, prévient le service de secours régional (112).

Oui, lors du test d’évacuation, tous les asservissements déclenchent. Le contrôleur préviendra au même titre que pour l’essai des sirènes avant de lancer les tests. Attention aux personnes âgées et à mobilité réduite lors de la fermeture des portes coupe-feu.

Pour la bonne réalisation du contrôle, il est fortement recommandé que l’agent soit accompagné par la personne en charge de l’installation. Ils pourront ainsi passer ensemble en revue, les différents essais à réaliser.

Il n’est pas obligatoire de suivre l’agent en permanence, sauf si sa sécurité est menacée, mais il devra avoir accès à l’ensemble du système de détection. Un pass peut être confié lors de la visite et restitué à la fin de celle-ci.

Oui, une partie du bâtiment ou un local inaccessible entraîne une non-conformité. Une organisation proactive au contrôle doit être prise par le client, par exemple :

  • Accès à des détecteurs placés à plus de 6m (utilisation de nacelle)
  • Ouverture par un membre du personnel des faux plafonds qui ne sont pas à « hauteur d’homme »
  • Accès à la trémie d’ascenseur (ascensoriste doit être présent)
  • Accès aux salles d’opérations et de consultations (hôpitaux)
  • Accès au coffre-fort (banque)
  • Accès à des zones sensibles (ambassade, dépôt d’armes de la défense, d’un commissariat de police, cabine haute tension)

Pas forcément, tant que l’accès aux éléments de détection incendie est aisé. Attention lors de l’utilisation de foyer type, une fumée de combustion est dégagée.

Pas forcément, pour une réception ou un contrôle périodique suivant la norme NBN S 21-100(-1), un minimum de 20% de l’installation doit être testé. Si le client le souhaite, un taux plus élevé peut être vérifié. Pour une réception de bon fonctionnement, l’intégralité du système (détecteurs et boutons) doit être vérifiée. Lors d’une visite périodique, un minimum de 20% peut être testé.

Pour une réception définitive, cela ne sera pas accepté, mais une partie de l’installation peut être vérifiée à la demande du client. Les parties testées et non fonctionnelles seront mentionnées sur le rapport.

La certification des installateurs ne fait pas partie des points vérifiés par l’organisme de contrôle. Toutefois, il est préférable qu’un installateur soit agréé Bosec pour les installations suivant la norme NBN S 21-100(-1).